En préparant votre randonnée, vous rencontrerez le terme de “dénivelé”. Il permet au randonneur du dimanche, comme au plus aguerri, d’évaluer et de préparer son parcours.
Il peut être calculé grâce à des outils technologiques se basant sur la pression atmosphérique, notamment. Mais, que signifie réellement cette notion ? Que ce soit pour la performance ou pour une balade agréable, nous vous expliquerons comment calculer un dénivelé et plus.
Qu’est-ce que le dénivelé ?
Un dénivelé est, au sens commun, la différence de hauteur entre deux points. Appliqué à la randonnée pédestre, il est la différence d’altitude entre deux points géographiques d’un parcours.
Cependant, une randonnée n’a que rarement un parcours où il n’y a que deux points sur une uniquement montée ou une descente. Un itinéraire de randonnée consistera plutôt en un enchaînement de plusieurs montées et descentes, et donc de plusieurs dénivelés. Il est ainsi important de connaître les deux notions de dénivelé cumulé et de dénivelé global.
Dénivelé cumulé
Ce dernier est la somme de tous les dénivelés, autrement dit la somme des dénivelés de montés et ceux des descentes. Mais vous le remarquerez, cette valeur ne rend pas l’effort à effectuer.
Effectivement, l’effort lors d’une montée n’est pas le même que lors d’une descente. C’est pour cette raison qu’existent les deux notions de dénivelé positif et négatif et leurs valeurs cumulées que nous aborderons plus bas.
Dénivelé global
Celui-ci est la différence d’altitude entre votre point de départ et votre arrivée, abstraction faite des montées et descentes. Il est de ce fait un indicateur peu intéressant, puisqu’il ne reflète pas vraiment la topologie montante et descendante potentielle du parcours. Il est calculé en faisant la soustraction de l’altitude du point de départ et l’altitude du point d’arrivée.
Qu’est-ce que le dénivelé positif ?
Le dénivelé positif concerne une montée et est un gain d’altitude d’une section montante A à B ininterrompue par une descente.
Altitude par rapport au niveau de la mer
L’altitude est par convention mesurée par rapport au niveau de la mer. C’est elle qui est la référence à laquelle sont fixées les altitudes que vous rencontrez sur les cartes, plans de circuits de randonnées, etc. Seulement voilà, la mer est mouvante et son niveau n’est pas stable. Alors, comment cela a-t-il été fixé ?
En France, un flotteur a été placé à Marseille entre 1885 et 1897. Cette durée est censée en principe être assez longue pour avoir une moyenne du niveau de la mer et ainsi fixer l’altitude zéro. Néanmoins, cette référence est arbitraire et diffère d’un pays à l’autre. Par exemple, l’altitude zéro allemand, mesurée en mer Baltique, est différente de celle utilisée en France de 49 cm.
Comment calculer le dénivelé cumulé négatif ?
Le dénivelé négatif est l’opposé de celui positif, évoqué plus haut, et concerne donc une descente. Il est une perte d’altitude dans une section descendante B à D ininterrompue par une montée. Pour son calcul, il faut faire la somme des dénivelés négatifs.
Notions importantes pour calculer le dénivelé
Pour le calcul du dénivelé, ce sont les notions de “cumulé” et “global” qui sont importantes. Il faut savoir que le dénivelé cumulé est la somme de différents points sur un parcours et qu’il peut se décliner en positif et en négatif. Le dénivelé global, quant à lui, concerne les deux points extrêmes que sont le départ et l’arrivée. Les deux notions recouvrent et expriment deux informations différentes, et comprendre la subtilité aide à mieux appréhender et évaluer son parcours.
Le dénivelé négatif: Intéressant ou pas ?
De prime abord, il peut sembler que seul le dénivelé positif est intéressant, puisqu’il concerne la montée et donc la difficulté. Cependant, il ne faut pas négliger le fait que si dans un parcours il y a des descentes, des dénivelés négatifs donc, ces dernières seront à remonter au retour ! Elles seront alors des dénivelés positifs à additionner et à prendre en compte.
Comment calculer le dénivelé cumulé positif ?
Pour le calcul du dénivelé cumulé positif, il faut faire la somme des dénivelés positifs, c’est à dire des altitudes de montées du parcours.
Ainsi, si nous avons un parcours avec une section montante A à B où il y a un gain d’altitude de 300 mètres, une section descendante B à C, et une autre section montante C à D avec un gain d’altitude de 450 mètres, on aura les dénivelés positifs de A à B (300) et C à D (450) ainsi que le dénivelé cumulé positif de 300 + 450 = 750 mètres.
Exemple : calcul du dénivelé cumulé et global
Pour le calcul du dénivelé cumulé, prenons le cas d’une randonnée où il y a 300 mètres de montée, puis 100 mètres de descente, pour finir par une montée de 100 mètres. Le dénivelé cumulé sera simplement 300 + 100 + 100 = 500 mètres.
Pour le calcul du dénivelé global, prenons des exemples de calcul pour différentes configurations :
- Un itinéraire qui commence à 1700 mètres d’altitude et qui se termine à 1500 mètres. Ici le dénivelé cumulé est de : 1700 – 1500 = + 200 mètres. Notez qu’il est positif.
- Un itinéraire qui commence à 1100 mètres d’altitude et qui se termine à 1500 mètres. Ici, il est de : 1100 – 1500 = – 400 mètres. Ici il est donc négatif.
- Un itinéraire qui commence à 1350 mètres d’altitude et qui se termine à 1350 mètres. Ici, il est de : 1350 – 1350 = 0 mètres, et donc nul. Les itinéraires qui sont des boucles ont cette valeur, puisqu’on commence et on termine au même endroit !
Importance du dénivelé pour les randonneurs
Pour estimer la difficulté et le temps de parcours d’une randonnée, la distance du parcours compte bien sûr. Mais le dénivelé est l’indicateur qui prime. De plus, ce dernier permet aux randonneurs d’anticiper l’orientation sur l’itinéraire.
Estimer la difficulté et le temps de parcours d’un itinéraire
Si la distance est celle qui est utile pour estimer la difficulté et le temps des randonnées sur seulement du plat, pour un itinéraire avec des montées et des descentes, le dénivelé est celui qui est le plus pertinent.
La présence de montées et de descentes sur un parcours qui semble plat peut tromper sur sa difficulté. Il est plus difficile et plus fatiguant de monter une pente de 800 mètres de long que de marcher sur un sentier plat de 1,5 km. En outre, il ne faut pas négliger les descentes. Même si elles paraissent faciles, cela est souvent trompeur, particulièrement sur une longue distance où votre endurance et votre équilibre seront mis à rude épreuve.
Une règle générale de l’équivalence dénivelé/km est qu’un kilomètre sur plat équivaut à 125 mètres de dénivelé positif, mais aussi à 400 mètres de dénivelé négatif.
Anticiper l’orientation
Avec le profil de l’itinéraire de la randonnée et les dénivelés présents, vous pouvez anticiper votre orientation, en prévisualisant pendant votre progression par où vous devez passer. Cela vous sert à savoir que vous êtes sur le bon chemin et que vous n’avez pas commis d’erreur d’orientation.